Pour celles et ceux qui croient avoir manqué la cuvée 2016, il est bon de mentionner que Luis a expérimenté un peu avec cette cuvée et était insatisfait du résultat. Perfectionniste, la production s’est retrouvée dans les égouts…

C’est tout le contraire pour la cuvée 2017, dont la provenance a changé. Nous y avons gouté en décembre 2018: cristalline avec des teintes jaunâtres tirant sur le vert (oui, comme l’étiquette), on a la même pureté qu’en 2015, mais la cuvée gagne en complexité.

Luis, fidèle à son plan original, a maintenant choisi des parcelles au sud de Pamplona, sa ville natale, dans la province de Navarra. Nous verrons probablement plusieurs millésimes élaborés de ces parcelles. Maintenant en contrôle de la culture de la vigne et de l’élaboration du vin, on y retrouve sa signature. Un vin complexe, tout en finesse, et comme il le dit si bien: « sin maquillaje » (sans maquillage).

Le viura est cultivé dans une parcelle située à Mendigorria, alors que le garnacha blanca provient de San Martin de Unx. Comme toujours, utilisant des techniques d’agriculture respectueuses de l’environnement, il applique des principes d’agriculture durable non-interventionniste: pas de labour de la terre, aucun apport d’engrais extérieur, pas de pesticides, pas d’herbicides ni de sarclage, seulement un désherbage manuel superficiel.

Les vignobles plantées il y a trente ans sont situés à une altitude de 600 mètres.

Toute comme ses autres cuvées, la vinification est très artisanale, selon des principes d’intervention minimum: cuves inertes en inox, refroidissement avec des bouteilles d’eau gelées, fermentation à basse température (18 à 22 °C) pendant 24 heures à l’aide des levures indigènes. Le vin n’est pas clarifié et la filtration est très légère. Le vin est vieilli pendant 6 mois en cuves d’inox.